Les troubles de la personnalité peuvent se manifester à différents étapes de la vie sous différentes formes : crise d’angoisse profonde, jalousie maladive. Lorsque le comportement devient chronique il entraine de la souffrance ou des perturbations dans les pensées, les comportements ou les relations que la personne entretient avec autrui.
Avant de parler de troubles de troubles de la personnalité comme l’angoisse, la jalousie, il faut se demander ce qu’est la personnalité. La personnalité se définit par l’ensemble des sentiments, pensées et comportements qui caractérisent de façon distinctive et durable le fonctionnement habituel d’un individu. Chaque individu a sa personnalité propre et se distingue par un grand nombre de traits de personnalité ou de traits de caractère comme par exemple l’hyperémotivité, l’impulsivité, l’ambivalence…On parle de trouble de la personnalité quand certains de ces traits de caractère sont très marqués, figés, ou qu’ils deviennent inadaptés aux situations. Cela se répercute chez l’individu dans presque toutes les sphères de fonctionnement, entraînant obligatoirement de façon durable une souffrance pour elle et pour son entourage et/ou un fonctionnement social ou professionnel en-dessous de ses capacités. Les troubles de la personnalité sont considérés comme un grave problème de santé mentale, en raison de leur prévalence et de l’incapacité qu’ils génèrent pour l’individu. Les troubles de la personnalité touchent entre 6 à 12 % de la population. Les symptômes apparaissent en général à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Ils génèrent des modes durables d’expérience et de comportement qui sont délétères pour l’individu empêchant la bonne intégration dans la société. Les difficultés se manifestent au niveau de l’inhibition cognitive, la perception et la vision de soi-même, d’autrui et des évènements, dans l’affectivité (la diversité, l’intensité, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle), dans le fonctionnement interpersonnel ou encore dans le contrôle des impulsions. Les spécialistes du domaine pensent que les troubles de la personnalité proviennent de l’interaction complexe d’événements du début de la vie, de certains facteurs génétiques et environnementaux. En principe, les facteurs génétiques contribuent à la base biologique de la fonction cérébrale et à la structure de la personnalité de base. Cette structure influe ensuite sur la façon dont la personne réagit et interagit face aux événements de la vie et de l’environnement social. Chez les personnes atteintes, les circuits cérébraux contrôlant les émotions seraient plus sensibles ou plus réactifs et surtout combiné à des facteurs environnementaux comme abus, négligence, violence, toxicomanie…
