Psychose infantile : quels symptômes ?

Enfant

Bien qu’elle soit rare, la psychose infantile est bien une réalité. Ce trouble mental touche à peu près 6 enfants sur 1000. Elle fait partie des Troubles Envahissants du Développement ou TED. Cette pathologie handicape l’enfant, d’où la nécessité de la diagnostiquer et de la traiter à temps. Voici les symptômes qui doivent alarmer les parents.

Psychose infantile : quels symptômes ? 

La psychose infantile affecte la psychologie de l’enfant. Elle touche sa personnalité et sa relation avec le monde et l’autrui. Anxieux, l’enfant reste hostile et n’aime pas que quiconque le touche. Son humeur change constamment et il peut parfois être violent. Il est aussi très sensible aux sons et à la lumière.

La psychose infantile se manifeste par la perte de la notion de réalité. Ainsi, il peut arriver que l’enfant ait des idées délirantes ou des hallucinations. Puis, il a des difficultés à communiquer et montre un retard dans le développement cognitif. 

Les causes de la psychose infantile sont encore floues. Selon psychologie-enfant.com,  cette pathologie est due à un problème au niveau de la relation mère-enfant, ou à un trouble de la maturation du cerveau.

Les différentes formes de psychose infantile

La psychose infantile se présente sous différentes formes. La plus grave d’entre elles est l’autisme de Kanner. C’est aussi la plus précoce. Elle se manifeste par une incapacité à communiquer avec autrui, des crises d’angoisse, des phobies, des troubles psychomoteurs exprimés par des gestes répétitifs, des agitations ou des impulsions.

La psychose symbiotique apparaît quand l’enfant est séparé pour la première fois de sa mère, lorsqu’il est mis en crèche par exemple. La dysharmonie évolutive, quant à elle, débute vers l’âge de trois ans, quand l’enfant entre en maternelle. Cette phase est précédée d’un développement normal de l’enfant, et suivie d’une régression massive accompagnée de symptômes autistiques.

La psychose de la période de latence se révèle entre 5 et 10 ans. À cet âge, l’enfant a déjà effectué un parcours scolaire et a donc acquis un minimum de connaissance. Il est par conséquent plus structuré. Par contre, il a tendance à s’isoler et à se replier sur lui-même.

Comment soigner la psychose infantile ?

Un diagnostic précoce est essentiel pour une guérison rapide et efficace. La prise en charge se fera en fonction des symptômes et de l’environnement du patient.

Le traitement de la psychose infantile se base souvent sur une combinaison de psychothérapie et de prise de médicaments antipsychotiques ou neuroleptiques. La psychothérapie a pour objectif d’apprendre à l’enfant à interagir avec son environnement et avec les autres. Le pédopsychiatre peut recommander une rééducation auprès d’un psychomotricien ou d’un orthophoniste. Il peut aussi prescrire un médicament transitoire pour soulager les symptômes comme la dépression, l’anxiété ou l’insomnie. L’hospitalisation est à préconiser dans des cas très graves.

Pour bien guérir de la psychose, l’enfant a aussi besoin d’un soutien moral de la part de sa famille et de son entourage. Il doit se sentir appuyé. Alors, n’hésitez pas à lui demander de temps en temps ce que vous pouvez faire pour l’aider. Attention ! Abstenez-vous de rire de ses délires ou de le traiter de fou, au risque de perdre sa confiance.

Comment vivre avec un enfant psychotique ?

Vivre avec un enfant psychotique n’est pas du tout facile, par contre il est possible de l’aider pour améliorer son quotidien. Pour se remettre de sa maladie, l’enfant doit avoir un mode de vie sain. Il doit avoir une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et faire des l’exercices physiques.

Le calme est essentiel pour se rétablir de la psychose infantile. Comme les personnes psychotiques sont hypersensibles, il faut éviter de les surstimuler. Dans le cas où l’enfant est exposé à des stimuli, proposez-lui une sieste ou une promenade dans un endroit calme. En outre, trop de stress risque d’aggraver sa maladie. En déterminant les causes de son anxiété, vous parviendrez à concevoir un plan pour les contrer.

Se remettre d’une psychose est un processus marqué par des hauts et des bas. Tenir un journal de bord s’avère alors nécessaire pour noter les changements de comportement, l’apparition des symptômes et les réactions aux médicaments. Ce registre vous permettra de vous faire une idée sur l’évolution de l’enfant et d’en discuter avec son médecin. Mais quelle que soit la situation, restez optimiste. Vous devez demeurer positif pour pouvoir soutenir votre enfant. En psychose infantile, retenez que le processus de rétablissement se fait à petit pas mais chaque changement est déjà une grande réalisation.

Si la psychose infantile n’a pas été diagnostiquée et traitée à temps, elle risque d’handicaper lourdement l’enfant même à l’âge adulte. Environ 2/3 des patients souffrent d’une déficience intellectuelle qui les empêche à avoir une autonomie dans la vie quotidienne. Une aide est alors nécessaire pour la toilette, l’habillement ou l’alimentation. Dans certains cas, un internement en hôpital psychiatrique s’avère nécessaire.  

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